Des chercheurs créent des météorites artificielles en laboratoire

Des chercheurs créent des météorites artificielles en laboratoire

La microstructure du minéral albite avant compression rapide. L'image montre une section de 0,036 mm de diamètre.

Après des centaines ou des millions d'années après la chute d'une météorite sur Terre, les chercheurs analysent le site de l'impact pour comprendre ce qui s'est passé dans le passé. Dans leur nouveau travail scientifique, ils ont décidé d'imiter des gouttes similaires, en séparant les échantillons entre des enclumes de diamant et en suivant l'évolution des matériaux au point d'impact ou sous compression à des vitesses différentes.

Après avoir compris l’influence des météorites anciennes, les chercheurs peuvent mieux comprendre comment la Terre et d’autres objets du système solaire se sont formés et développés. En analysant des points d’incidence spécifiques, les scientifiques espèrent trouver des détails sur les températures et les niveaux de pression les plus élevés au cours d’une collision.

Dans le passé, la classification des chocs reposait sur la mesure de trois types de minéraux que l’on trouve souvent dans les cratères d’impact (ou la croûte planétaire). Nous parlons d'albite, d'anortite et de plagioclase. Si influencés par eux, les minéraux perdent une partie de leur structure cristalline ordonnée.

Le nouveau travail a utilisé la diffraction des rayons X pour suivre les modifications des structures atomiques lors d’une compression rapide (imitation d’une chute de météorite). L'expérience a utilisé des enclumes de diamant. Les scientifiques ont pu suivre la transformation de la structure atomique pendant tout le cycle de compression et de décompression, et pas seulement au début et à la fin de l'expérience (ce qui n'était pas possible auparavant).

Des chercheurs créent des météorites artificielles en laboratoire

La microstructure de l’échantillon d’albite après compression à 44 GPa à un taux de 0,1 GPa par seconde. L'image montre une section transversale de 0,007 mm de diamètre

L’équipe a pressé les minéraux à une pression de 80 GPa, soit 80 000 fois plus élevée que celle de la Terre au niveau de la mer. Également changé le degré de compression pour voir les différences dans la réaction des minéraux. Ils ont noté que le taux de compression avait une plus grande influence sur le moment où les minéraux avaient perdu leur structure cristalline.

Cela signifie que mesurer le niveau de la structure perdue dans les minéraux sur les sites d'impact ne sera pas un indicateur suffisant pour estimer le pic de pression et la température au moment où l'objet tombe. Mais l’étude de la transformation des minéraux dans des conditions d’exposition aidera à obtenir plus d’informations sur les lieux des collisions anciennes.

Des chercheurs créent des météorites artificielles en laboratoire

La microstructure de l'échantillon d'albite après compression à 46 GPa à une vitesse de 35 GPa par seconde. Avant de section transversale de 0,007 mm de diamètre

Bien qu'il ne soit pas utile de déterminer avec précision des indicateurs de température et de pression spécifiques, la nouvelle technologie promet d'élargir notre compréhension des effets des météorites. De plus, les technologies des détecteurs de rayons X s’améliorent chaque année.

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