Des minéraux martiens de type argile pourraient se former dans un ancien bain de vapeur

Des minéraux martiens de type argile pourraient se former dans un ancien bain de vapeur

Peut-être que lorsque la planète rouge s'est refroidie et durcie, elle était enveloppée d'une atmosphère épaisse et vaporeuse. Un tel bain pourrait former des dépôts d'argile.

Des chercheurs de l'Université Brown ont présenté un nouveau scénario pour la formation d'anciens minéraux martiens de type argile, qui pourrait changer les débuts de l'histoire de la planète rouge.

Des milliers d'anciens affleurements phyllosilicatés se trouvent sur la surface martienne. L'argile est créée par le contact de l'eau et de la roche volcanique. À cause de cela, beaucoup soupçonnent qu’il aurait dû y avoir à un moment donné dans l’histoire martienne une eau de surface, une eau souterraine ou des systèmes hydrothermaux actifs. Cependant, une nouvelle étude suggère que l'argile est apparue lors de la création de la croûte planétaire, c'est-à-dire bien avant que l'eau ne commence à couler autour de la planète.

Le scénario a été développé sur la base d’expériences de laboratoire et de modèles informatiques. Au début du système solaire, les planètes rocheuses étaient recouvertes d’océans de magma en fusion. Au fur et à mesure qu'ils refroidissaient et durcissaient, l'eau et d'autres substances volatiles se dégazaient à la surface, formant une couche atmosphérique dense et vaporeuse. L'humidité et la chaleur d'un tel bain de vapeur à haute pression ont transformé la surface durcie en argile. La distribution non uniforme peut être expliquée par l'attaque météorique et l'activité volcanique subséquentes. Ce scénario n’a pas besoin d’un climat chaud et humide ni d’un système hydrothermal stable dans l’ancienne Mars. Les modèles modernes disent qu’à l’époque de l’adolescence martienne, la température était rarement supérieure à 0.

Bien sûr, il existe des variantes avec l’altération en surface et d’autres types de changements, mais seul ce scénario explique de manière plausible la large répartition de l’argile sur la planète.

Pour démontrer la crédibilité du mécanisme, les scientifiques ont synthétisé des échantillons de roches dont la composition correspond au basalte martien. Ensuite, ils ont utilisé un dispositif haute pression pour simuler la température et la pression requises. Deux semaines plus tard, ils ont vérifié l'étendue du changement. Il s'est avéré que c'est important.

Des minéraux martiens de type argile pourraient se former dans un ancien bain de vapeur

Représentation artistique de l'apparence que pourrait avoir Mars après la formation: paysages riches en argile (verts et turquoises) mélangés à des amas de basalte et à des pierres fondues (brunes et noires)

L'atmosphère vaporeuse pourrait persister 10 millions d'années et plus. C'était suffisant pour créer 3 km d'argile. Pour comprendre l’évolution de cette couche d’argile, il était nécessaire de créer un modèle spécial et d’en examiner l’évolution pour un milliard d’années. Bientôt, la transformation et l'approche de la vision moderne sont devenues perceptibles. Les expériences de laboratoire ne peuvent pas à 100% confirmer cette option, mais elles proposent une hypothèse forte qui peut être testée lors de missions futures. Il suffit de livrer les échantillons nécessaires sur Terre.

Si ce scénario est correct, de vastes dépôts d'argile peuvent encore rester sous la surface. Ces dépôts peuvent expliquer pourquoi la densité de la croûte martienne est inférieure à celle attendue pour le basalte. Il est également important que les sédiments puissent servir de stockage d'eau souterraine. La théorie espère se confirmer avec le lancement du rover Mars 2020.

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