Une nouvelle fusée détruira les armes nucléaires ennemies à la volée

Une nouvelle fusée détruira les armes nucléaires ennemies à la volée

La nouvelle arme est conçue pour rechercher, suivre et détruire l’ogive de l’ennemi, même si elle est accompagnée de faux appâts.

Les armes défensives, capables d’intercepter et de détruire les missiles ennemis avant qu’ils ne nuisent aux États-Unis ou à leurs alliés, font partie intégrante de la stratégie militaire depuis des décennies. Mais les règles du jeu ont changé.

Un nombre croissant de pays développent ou possèdent déjà une technologie de missile à longue portée. Y compris ceux qui peuvent porter des ogives, connus sous le nom de véhicules de rentrée (CRI) pouvant faire l’objet de cibles indépendantes et / ou tromperie.

«La Russie et la Chine installent des MIRV sur leurs missiles balistiques. Le rapport de 2014 a confirmé que l'Iran avait mis au point plusieurs lanceurs (MRV). La guerre froide décrite dans la littérature indique que les MIRV sont les premières armes de frappe et peuvent avoir un effet de déstabilisation stratégique », a écrit la consultante indépendante Debalina Goshal pour la Federation of American Scientists dans un rapport de 2016.

"Les États-Unis comprennent cette menace et travaillent sur un système de défense antimissile fiable", a-t-elle déclaré.

L'année dernière, l'Agence américaine de défense antimissile (US Missile Defence Agency) a signé un contrat avec Raytheon, Lockheed-Martin et Boeing pour la création d'un projet appelé Multi-Object Kill Vehicle ou MOKV, qui pourrait détruire plusieurs objets dans l'espace à la fois en un seul lancement. «Il y a 10 ans, nous pouvions supprimer un objet avec un intercepteur. Maintenant, le potentiel a doublé », a déclaré John Pike, directeur de GlobalSecurity.org.

Raytheon prévoit de réviser les concepts en décembre pour charger plusieurs MOKV par fusée. Chaque MOKV sera équipé de capteurs, d'un système de direction, d'une centrale électrique et d'un équipement de communication, ce qui leur permettra de se concentrer sur une cible et de la frapper, détruisant l'objet avec des forces cinétiques absolues.

L'expérience sera menée en dehors de la sphère terrestre, mais sur une trajectoire qui renverra le nuage de déchets créé dans l'atmosphère pour y être brûlé.

Le principal problème technique consiste à déterminer comment distinguer les bombes des appâts (par exemple, des ballons qui semblent avoir une bombe à hydrogène à bord).

L'armée espère lancer des démonstrations conceptuelles à la fin de l'année prochaine et des essais en vol sans interception en 2018. En cas de succès, l'agence prévoit de réaliser un test d'interception en 2019.

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