Nouvelle possibilité de simuler les conditions sur Vénus

Nouvelle possibilité de simuler les conditions sur Vénus

L’Agence spatiale allemande (DLR) a ouvert un nouveau simulateur au Laboratoire de spectroscopie planétaire (PSL) à Berlin. Cet outil peut aider les chercheurs à mieux comprendre la surface de Vénus, cachée derrière une couche atmosphérique dense.

L'unité est située dans une pièce à température contrôlée. Cela vous permet d'analyser des échantillons de roche, similaires à ceux présents sur la surface chaude de Vénus à des températures pouvant atteindre 1 000 ° C. Il est difficile d'étudier la surface de la deuxième planète pour les observatoires spatiaux et terrestres en raison de la présence d'une atmosphère dense représentée par des nuages ​​de dioxyde de carbone et d'acide sulfurique. Pour franchir l'obstacle, vous devez utiliser la "fenêtre spectrale". Ils sont transparents pour déterminer la longueur d'onde de la lumière infrarouge et la collecte de données à distance.

L'installation PSL sera utile dans de telles études car elle permet d'analyser les émissions spectrales à l'aide de roches analogiques dans la plage de température de Vénus. Auparavant, les fenêtres spectrales étaient utilisées par la mission Galileo sur Jupiter et les instruments VMC et VIRTIS sur Venus Express.

Nouvelle possibilité de simuler les conditions sur Vénus

Jörn Helbert a testé la chambre de Vénus au Laboratoire de spectroscopie planétaire (PSL) de l’Institut de recherche planétaire DLR à Berlin.

Une nouvelle caméra peut être nécessaire pour interpréter les données obtenues par les télescopes terrestre et spatial, car elle fournit les mesures de laboratoire nécessaires pour confirmer les informations. Toute interprétation en termes de minéralogie des données de spectroscopie visible et proche infrarouge nécessite l’utilisation de bibliothèques spectrales, créées en tenant compte des conditions de la planète étudiée.

Depuis l’atterrissage, les Vénus 9 et 10 en 1975 ont déployé beaucoup d’efforts pour obtenir le spectre optique de matériaux analogiques aux températures appropriées. PSL a commencé la tâche en s'appuyant sur près de 10 ans d'expérience dans la spectroscopie d'émission à haute température. Après plusieurs années de développement et de tests, PSL est en fonctionnement standard pour mesurer l'émissivité de Venus avec une valeur analogique de 1,7 à 1,5 micromètre sur toute la plage de température de surface.

L'appareil utilise des détecteurs et des composants électroniques modernes, ainsi que des boîtiers innovants en céramique pour bloquer le rayonnement de fond susceptible de masquer les signaux spectraux des échantillons à haute température. La caméra vous permettra de créer une base de données de spectres analogiques de Vénus, y compris des mesures d'échantillons de roches et de minéraux. Des fenêtres quasi infrarouges relativement transparentes dans une atmosphère dense et riche en dioxyde de carbone permettent une visualisation orbitale nocturne de la lumière émise par la surface. Ainsi, il sera possible de décider si les plus anciens reliefs de Vénus (tessera) sont vraiment comparables aux continents terrestres. C'est-à-dire que les chercheurs ont la possibilité d'obtenir une carte minéralogique à grande échelle de Vénus depuis leur orbite.

Aujourd'hui, le laboratoire est considéré comme la seule infrastructure spectroscopique au monde permettant de mesurer l'émissivité de matériaux en poudre, d'air ou de vide, des températures basses à très élevées, dans une plage spectrale étendue allant des UV aux IR lointains.

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